Il y avait un moment que je n'avais pas fini un livre. C'est désormais chose faite avec ce roman qui m'a un peu surprise... Je vous explique, après les Chroniques de San Francisco, saga adorée d'Armistead Maupin, je m'étais empressée d'acheter un autre de ses écrits. Voilà comment Maybe the moon a atterri chez moi. J'avais à peine lu la quatrième de couverture, ou plutôt, je pense que j'ai du manquer quelques mots, d'où mon étonnement en lisant ! Je m'attendais à quelque chose de différent et je pensais que l'héroine voulait devenir célèbre à Hollywood en se produisant dans une émission ou un film à succès. Je n'étais pas loin de la vérité, mais il y a une différence majeure, celle qui est à la base de cette histoire. Cady n'est pas une jeune femme comme tout le monde, elle mesure moins de quatre-vingts centimètres. Forcément, ça change la donne et on obtient ici une violente critique du monde du show-business vis à vis des personnes en marge. Comme pour les Chroniques de San Francisco, les personnages ont du caractère mais restent attachants. C'est parfois très direct, les pseudos clichés sont toujours omniprésents et au final, même si ça n'a rien à voir avec ses précédents livres, on accroche et on regrette de fermer la dernière page.
Bref, je le conseille, l'histoire est plutôt sympathique, on ne s'ennuie pas, et on perd encore quelques préjugés.
L'avis de la Fnac pour vous résumer tout ceci plus concrétement :
Après le succès des Chroniques de San Francisco, Armistead Maupin signe Maybe the moon, un roman très différent de sa précédente série mais où l'on retrouve tout le charme et l'humour de l'auteur. Cadence Roth dite Cady influencée par son amie Renée se décide à tenir un journal auquel elle confie ses péripéties professionnelles et sentimentales. Cady est un drôle de personnage. Elle mesure soixante dix neuf centimètres et Los Angeles est son vaste et cruel terrain d'aventures. Dans un gros succès hollywoodien, elle a tenu, dix ans auparavant, le premier rôle, celui d'un elfe découvert par un écolier timide derrière sa maison. Première réussite de sa carrière d'actrice, c'est aussi, malheureusement, la dernière. En partie parce qu'elle apparaît camouflée sous un costume en latex, nombreux sont les spectateurs croyant que cet elfe si charmant à l'écran n'était qu'un trucage. Encouragée par de nombreuses promesses jamais tenues, Cadence n'en désespère pas moins d'obtenir une nouvelle fois un rôle principal. Sa seule attente, devenir une star à part entière, l'égale de Sophia Loren ou Shirley MacLaine. Autour des histoires tragi-comiques de cette actrice en mal de célébrité, Armistead Maupin traite du thème de la différence dans une société sans états d'âme.