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Zaza Fournier - Tour d'horizon

J'en parlais hier, l'album de Zaza Fournier est désormais disponible. L'occasion pour moi de faire un petit tour de mes chansons préférées, en espérant que ça vous donnera envie de découvrir autant l'artiste que ses productions !

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Les mots toc : Le paradoxe est flagrant, et sans doute représentatif de beaucoup de filles de notre temps... Ce portrait dresse l'image d'une fille qui rejette tout sentiment, qui a peur des mots d'amour parce qu'elle ne veut pas souffrir. Finalement, cette carapace se retourne contre elle... "Je suis pas morose, j'vois la vie en rose. Et je pleure tout la journée..."

 

Mon homme : Une des plus belles chansons de l'album. Deux parties pour décrire un bonheur en apparence idyllique, puis une sensation d'étouffement et l'envie de tout bousculer pour se sentir un peu plus vivante. C'est sur cette chanson que je trouve l'accordéon extraordinaire, pour son infime tristesse, la mélancolie qu'il dégage. Pour ma part, je vois la deuxième partie comme très dépressive, mais d'après Zaza Fournier, il s'agit d'une chanson d'amour. Comme quoi, chacun peut interpréter un morceau très différemment ! C'est en ça que je trouve l'album de Zaza Fournier très universel. "Je veux chercher ma vie, celle que je n'aurai pas, celle qui est toujours mieux, celle qui n'est pas pour moi".

 

Comptine pour une désespérée : Ce morceau m'évoque la folie douce de Jeanne Cherhal sur "les bistrots les bastringues" sur son premier album. L'histoire tragique d'un amour à sens unique... Ici l'accordéon renforce le côté quasi pathétique de cette fille qui aime passionnément un homme qui ne la voit pas..."Mon amour, je t'aime, mon amour, je t'aime. Je t'aime quand même..."

 

SOS : une maladie d'amour, une mélodie plutôt joyeuse et une jolie métaphore... Je trouve cette chanson efficace de simplicité, et je pense que c'est pour cela que je l'aime beaucoup. "Au secours, à l'aide, SOS. J'ai un insecte logé dans le coeur... Il s'agrippe à mes humeurs, me fait passer du rire aux pleurs, je n'en peux plus...".

 

Le rêve américain : Un morceau qui nous fait voyager aux USA, avec une Zaza Fournier en quête de découvertes et grands espaces ! Une succession de clichés très réjouissants, très imagés. Le rythme est entraînant, vraiment dans cet esprit d'aventure, aussi fictif soit-il... "Je veux jouer ma vie, comme au Monopoly, errer toutes les nuits, chercher encore...".

 

Baston : Une de mes préférées, pour le caractère très fort qui émane des paroles. Une fille qui s'énerve, une fille qui se bat, Zaza prouve une fois de plus qu'on peut être une fille et s'éloigner largement du cliché 'maison de poupée' et 'petite fille sage'. Elle évoque des filles plus complexes et ça ne rend ses chansons que plus réalistes en ça ! "Ben ouais je suis en colère, et ça m'énerve. Les gens me tapent sur les nerfs, ça m'met en rogne, et j'me bastonne...".

 

C'est comme ça : Cette chanson d'amour montre à voir une femme qui ne sait aimer que dans la douleur. Le ton est très grave. Autant "Mon homme" m'évoque une chanson de Jeanne Cherhal, autant celle-ci m'évoque dans un autre registre "Je t'aime à en crever" d'Anais. Un vocabulaire des plus torturés, empli paradoxalement autant de violence que d'amour. "C'est comme ça, autrement je ne sais pas".

 

Baiser d'un soir : Cette chanson s'inscrit dans la lignée des "mots toc". Toujours cette carapace féminine qui se veut hermétique aux sentiments et à l'espoir d'une vraie histoire d'amour. Ici, la jeune femme se complait dans les histoires d'un soir, ne croyant pas à plus et préférant son célibat pour ne pas souffrir. Mais, paradoxe toujours, elle va être surprise. L'histoire n'est pas à l'eau de rose, ça ne finit pas en mariage avec enfants, mais ça ouvre la perspective d'être capable de vivre autre chose, au delà de la souffrance engendrée par les précédentes relations. "Finalement, la vie quelle histoire... On s'est revus bien plus d'un soir..."

 

Vous l'aurez compris, Zaza Fournier propose avec cet album plusieurs histoires autour de l'amour, sans tomber dans des clichés, mais plutôt en offrant un raisonnement qui permet d'évoluer, dans le bon ou le mauvais sens. (Mais dans le cas des "mots toc", se rendre compte que fuir les sentiments rend malheureux, est-ce vraiment négatif ?)

 

Je n'ai pas parlé de "la vie à deux" (parce que celle-là, je l'ai déjà fait...), "mademoiselle", "mon slow" et "post-scriptum" parce que, bien que je les aime aussi, elles me parlent un brin moins, du moins dans cette analyse de l'amour selon Zaza Fournier.

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