Le roman de Patrick Süskind est un best seller mondialement connu. Il était donc risqué de l’adapter en film, sachant qu’en plus, pour une histoire très portée sur le domaine olfactif, les mots comme les images ont un léger handicap… Pourtant, il faut vraiment saluer la richesse visuelle qui permet de compenser l’absence d’odeurs et une histoire très fidèle au roman. On plonge dans le Paris sale et puant du 18ème siècle, on voyage jusque dans le sud, et surtout on suit le terrifiant Jean-Baptiste Grenouille. J’avais lu le livre il y a quelques mois, et ce personnage m’avait réellement déplu pour ce côté meurtrier presque malgré lui car il semble inconscient du mal qu’il fait. D’ailleurs, Ben Wisham qui l’incarne à l’écran est vraiment doué pour rendre Grenouille flippant malgré son visage d’ange. Bref, l’adaptation est très intéressante et fidèle, on observe de très fameux seconds rôles comme Dustin Hoffman et on parvient presque à rester deux heures et demie sans se demander quand fini le film…
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Le pressentiment
Me voilà fort ennuyée. Je ne sais pas exactement quoi penser de ce film. Ai-je aimé ? Je n’en sais rien. Je crois que je n’appartiens pas exactement à la catégorie de personnes qui pourraient vraiment se sentir concernées par cette histoire. Je suis trop jeune. Pourtant, pour le reste, rien à redire. Jean-Pierre Daroussin offre un personnage sensible, admirable, mais dont on peine à comprendre les motivations, sauf à la fin, quand on comprend enfin le titre… C’est assez étrange, je me serais presque demandée ce que je faisais là pendant la séance, on regarde sans trop savoir à quoi servent tous ces évènements qui rythment le film. Même en sortant du film, on est déçus de ne pas en savoir plus, car le résumé du film est plus éloquent que lui. Je m’explique : On découvre Charles Benesteau, ancien avocat qui a abandonné sa confortable vie pour s’installer dans un quartier populaire, dans un appartement sans prétention. Il mène une vie simple et sans futilité et tente d’aider quelques personnages mis sur sa route. Moi, j’aurais bien voulu savoir pourquoi tout ça, et non devoir me contenter d’une interprétation personnelle au vu de la fin. Comme s’il manquait quelque chose. -
Je vais bien, ne t’en fais pas
Voilà un fort joli film français dont l’absence de prétention ne fait que renforcer la très bonne impression que j’en ai eue. Le jeu des comédiens autant que l’intrigue du film, qui d’ailleurs à première vue peut laisser sceptique, nous touchent par leurs sensibilités. On suit tout du long de la séance Lilli, une jeune femme d’à peine 20 ans qui rentre de vacances et qui apprend par ses parents que son frère jumeau, Loïc, a fugué suite à une dispute avec leur père. Sans nouvelles, Lilli commence à dépérir, elle ne s’alimente plus et se retrouve enfermée dans un hôpital. Ce n’est qu’en recevant une carte postale de Loïc qu’elle reprend goût à la vie. Au fil des cartes qu’il va lui envoyer, on la voit reprendre le contrôle de sa vie. Mélanie Laurent, qui joue le rôle principale est remarquable de crédibilité. Quant au père haï par son frère, on retrouve Kad, le comique, qui ici abandonne tout à fait son registre pour interpréter un homme assez renfermé et pas spécialement reconnu par ses enfants comme il le voudrait. La fin prend une tournure de thriller, le suspense gagne le spectateur et le fin mot laisse presque sans voix. Et c’est sacrément réussi ! On sort vraiment bouleversé, c’est touchant comme scénario, efficace et pourtant, sans superficialité aucune. -
Le Diable S'habille en Prada
J’avais lu le roman de Lauren Weisberger l'été passé, j’avais apprécié toute l’intrigue, les personnages mais la fin m’avait vraiment déplu. Très intéressée de voir comment cela donnait à l’écran, je me suis décidée à aller le voir au cinéma. J’ai vraiment été agréablement surprise ! Pas mal de détails ont été réécrits par rapport au livre, mais l’histoire est sinon quasiment identique. Je dirais presque que je voyais exactement le roman ainsi, donc, vraiment pas de déception sur l’adaptation. C’est tout à fait l’univers impitoyable de la mode et de la presse qui y est spécialisée. Au vu de toutes les tenues qui défilent sous nos yeux, on peut dire que c’est très plaisant à voir ! Tous les plans sont très soignés, lisses, presque stricts comme le personnage terrifiant de Miranda. D’ailleurs, parlons des personnages justement. Meryl Streep est incroyablement convaincante et son calme vaut toutes les colères du monde. Elle est terrifiante mais même si je n’en voudrais pas pour patronne, je ne peux m’empêcher de l’admirer car on devine qu’elle a vraiment mérité son poste. Quant à Anne Hathaway, dans le rôle de la seconde assistante complètement largué par cet univers, elle s’en sort plus pas mal. La métamorphose en milieu de film est bluffante et je pense que le fait qu’elle soit moins connue que Meryl Streep lui permet vraiment de bien interpréter Andrea. Bref, les fans du livre ne seront pas déçu(e)s et les autres passeront un bon moment je pense. Allergiques à la mode et aux paillettes, s’abstenir… -
Little Miss Sunshine
Ce film réalise une magnifique prouesse, celle de présenter une famille américaine un peu décalée sans en faire une stupide caricature. Ils sont presque normaux, et leurs quelques travers en font des personnages dans lesquels je pense que l’on peut se retrouver. Cet aspect m’a complètement séduite parce que ça rend vraiment plus intéressante la notion de « famille » dans le film. Au départ, on a des entités très différentes, qui ne s’écoutent pas, ne se comprennent pas et traînent leurs casseroles chacun de leur côtés. La mère, le père, l’oncle, le fils, la fille et le grand-père. Alors qu’ils se trouvent plus ou moins obligés de partir en expédition pour la Californie afin que la jeune Olive puisse participer au concours de Little Miss Sunshine, ils développent une solidarité entre eux qu’ils n’avaient plus depuis longtemps. C’est quelque chose de très touchant, la façon dont chacun évolue afin qu’Olive puisse arriver à temps à son concours. Beaucoup d’humour aussi dans ce film, c’est un joyeux mélange, visuellement plaisant à voir. Mon coup de cœur va aux scènes où tous ensemble, ils doivent pousser le mini van pour qu’il puisse démarrer. C’est l’affiche du film et c’est vraiment très symbolique. Bref, un excellent film, à voir impérativement !