Amsterdam. Brel. Une version enregistrée à l'Olympia. J'en ai des frissons. Est-ce que ça se décrit ? Je ne sais pas, c'est difficile. C'est d'un autre temps, et pourtant, l'intensité, la gravité, tout est resté gravé sur un disque. C'est une tempête auditive, ça s'emporte au fil des couplets, l'orchestre s'anime, Brel aussi, et que peut-on faire à part admirer ce grand monsieur qui nous a quitté depuis bien longtemps ?
Si j'en suis à écouter Brel, en ce moment même, c'est parce que Zaza Fournier m'a envoûtée pendant le concert au Sentier des Halles, en reprenant les Vieux du même Brel. Chanson que je ne connaissais pas, mais qui m'a grandement marquée. J'aime tout autant l'original, à vrai dire, désormais, il n'y a que celui-ci que je puisse écouter. Comme je l'avais déjà évoqué, c'est la tristesse infinie qui se dégage qui me touche dans ce morceau. Une décadence à laquelle on assiste impuissant.
Amsterdam, cela fait un moment que je connais. Ces gens-là (découvert par la reprise de Noir Désir, fabuleux), Au Suivant (découvert par la reprise d'M) ou Ne Me Quitte Pas, Valse à Mille Temps, Quand On N'a Que L'Amour aussi. J'aime ces chansons et même si ça ne date pas d'hier, même si ça change de ce que j'écoute habituellement, j'apprécie. Il y a un charme qui ne laisse pas indifférent. Et qui me donne la chair de poule.