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Cinéma - Page 6

  • Je vais bien, ne t’en fais pas

    medium_jevaisbiennetenfaispas.jpgVoilà un fort joli film français dont l’absence de prétention ne fait que renforcer la très bonne impression que j’en ai eue. Le jeu des comédiens autant que l’intrigue du film, qui d’ailleurs à première vue peut laisser sceptique, nous touchent par leurs sensibilités. On suit tout du long de la séance Lilli, une jeune femme d’à peine 20 ans qui rentre de vacances et qui apprend par ses parents que son frère jumeau, Loïc, a fugué suite à une dispute avec leur père. Sans nouvelles, Lilli commence à dépérir, elle ne s’alimente plus et se retrouve enfermée dans un hôpital. Ce n’est qu’en recevant une carte postale de Loïc qu’elle reprend goût à la vie. Au fil des cartes qu’il va lui envoyer, on la voit reprendre le contrôle de sa vie. Mélanie Laurent, qui joue le rôle principale est remarquable de crédibilité. Quant au père haï par son frère, on retrouve Kad, le comique, qui ici abandonne tout à fait son registre pour interpréter un homme assez renfermé et pas spécialement reconnu par ses enfants comme il le voudrait. La fin prend une tournure de thriller, le suspense gagne le spectateur et le fin mot laisse presque sans voix. Et c’est sacrément réussi ! On sort vraiment bouleversé, c’est touchant comme scénario, efficace et pourtant, sans superficialité aucune.

  • Le Diable S'habille en Prada

    medium_lediableshabilleenprada.jpgJ’avais lu le roman de Lauren Weisberger l'été passé, j’avais apprécié toute l’intrigue, les personnages mais la fin m’avait vraiment déplu. Très intéressée de voir comment cela donnait à l’écran, je me suis décidée à aller le voir au cinéma. J’ai vraiment été agréablement surprise ! Pas mal de détails ont été réécrits par rapport au livre, mais l’histoire est sinon quasiment identique. Je dirais presque que je voyais exactement le roman ainsi, donc, vraiment pas de déception sur l’adaptation. C’est tout à fait l’univers impitoyable de la mode et de la presse qui y est spécialisée. Au vu de toutes les tenues qui défilent  sous nos yeux, on peut dire que c’est très plaisant à voir ! Tous les plans sont très soignés, lisses, presque stricts comme le personnage terrifiant de Miranda. D’ailleurs, parlons des personnages justement. Meryl Streep est incroyablement convaincante et son calme vaut toutes les colères du monde. Elle est terrifiante mais même si je n’en voudrais pas pour patronne, je ne peux m’empêcher de l’admirer car on devine qu’elle a vraiment mérité son poste. Quant à Anne Hathaway, dans le rôle de la seconde assistante complètement largué par cet univers, elle s’en sort plus pas mal. La métamorphose en milieu de film est bluffante et je pense que le fait qu’elle soit moins connue que Meryl Streep lui permet vraiment de bien interpréter Andrea. Bref, les fans du livre ne seront pas déçu(e)s et les autres passeront un bon moment je pense. Allergiques à la mode et aux paillettes, s’abstenir…

  • Little Miss Sunshine

    medium_littlemisssunshine.jpgCe film réalise une magnifique prouesse, celle de présenter une famille américaine un peu décalée sans en faire une stupide caricature. Ils sont presque normaux, et leurs quelques travers en font des personnages dans lesquels je pense que l’on peut se retrouver. Cet aspect m’a complètement séduite parce que ça rend vraiment plus intéressante la notion de « famille » dans le film. Au départ, on a des entités très différentes, qui ne s’écoutent pas, ne se comprennent pas et traînent leurs casseroles chacun de leur côtés. La mère, le père, l’oncle, le fils, la fille et le grand-père. Alors qu’ils se trouvent plus ou moins obligés de partir en expédition pour la Californie afin que la jeune Olive puisse participer au concours de Little Miss Sunshine, ils développent une solidarité entre eux qu’ils n’avaient plus depuis longtemps. C’est quelque chose de très touchant, la façon dont chacun évolue afin qu’Olive puisse arriver à temps à son concours. Beaucoup d’humour aussi dans ce film, c’est un joyeux mélange, visuellement plaisant à voir. Mon coup de cœur va aux scènes où tous ensemble, ils doivent pousser le mini van pour qu’il puisse démarrer. C’est l’affiche du film et c’est vraiment très symbolique. Bref, un excellent film, à voir impérativement !

  • La Science des Rêves

    medium_sciencedesreves.jpgJe suis allée voir ce film la semaine passée au cinéma. Dès que j'ai su que le réalisateur d'Eternal Sunshine of the Spotless Mind (Michel Gondry) avait sorti un nouveau film, que j'ai vu sa bande-annonce, j'ai su que je ne passerai pas à côté ! La Science des Rêves, tout un programme...

     

    Poétique, magique, drôle, touchant, génial mais surtout à voir. On plonge dans un univers qui oscille entre rêves et réalité. Parfois tordu, on se plait à suivre Stéphane, jeune homme qui n'a pas grandi, plus ou moins victime de son inconscient. On jongle entre ses pensées et sa vie, et on découvre un personnage sympathique, parfaitement interprété par Gael Garcia Bernal. Quant à Charlotte Gainsbourg qui a le rôle de Stéphanie, la jolie voisine de palier, son rôle lui va à merveille, même quand on l'a seulement entendue chanter. 


    J'ai adoré ce film. Aucune surenchère, des acteurs parfaits, même Alain Chabat dont la présence pourrait étonner mais qui fait rire par son humour un peu lourd et direct. C'est plus qu'une bonne découverte, c'est un sacré coup de coeur ! Je vous invite à aller le voir, sincérement, ça doit être celui que j'ai préféré depuis que je me suis remise au cinéma en avril !
  • Vol 93

    medium_vol93.jpgJe ne suis pas vraiment fan des films aux scénarios catastrophiques. Peut-être que je suis trop sensible pour ça. Mais qu’importe ? Hier soir, je suis allée voir Vol 93 au cinéma. Ce n’est pas un film au scénario catastrophique. Non, c’est pire.

    11 septembre 2001, une date bien ancrée dans nos mémoires. Même si on aime ou pas les américains, même si on se sent ou pas concernés, on observe, et on ne peut rien faire. Ce film est un drame auquel on assiste, impuissants.

    Ce jour-là, 4 avions ont été détournés. Deux se sont encastrés dans les Twin Towers, un s’est crashé dans le Pentagone. Et le dernier, ce fameux vol 93 s’est écrasé quelque part loin de sa cible, grâce aux passagers qui se sont révoltés contre les terroristes.

    Minute après minute, on revit cette tragique matinée, le départ du vol 93, les premiers avions à être détournés. On revoit les Twin Towers en feu après le premier avion, on sent son cœur se serrer lorsque le deuxième explose devant les caméras et surtout, devant les américains sidérés. On suit les responsables des aéroports et l’armée qui ne fait rien. On se rend compte du manque d’organisation, sûrement un défaut de communication.

    Et puis, il y a les passagers. On sait comment ça finit, il n’y a pas d’autre issue. Ils vont mourir. Malgré tout. Les minutes passent, c’est parfois insoutenable, parfois c’est violent, parfois on voudrait pleurer devant tout ça.

    Ce n’est pas un film catastrophe, c’est pire. Tout ceci s’est vraiment passé, et l’histoire ne changera pas. On ne peut pas se dire, ‘oh, ce n’est que du cinéma, ce genre de choses n’arrive pas en vrai’. Et bien non, ou si, ou je ne sais plus, ça arrive, c’est arrivé, et ça ne laisse pas de marbre.

    Paul Greengrass a déjà réalisé Bloody Sunday, que j’avais étudié pour mon exposé sur le même thème. Une fois encore, il offre un regard plutôt neutre sur l’événement, il ne prend pas parti contre les terroristes, ou contre les autorités qui n’ont pas agi assez vite. Il relate les faits avec cette capacité incroyable à émouvoir, à percevoir toute la portée tragique du moment. Ça ne donne pas dans le larmoyant, mais ça oblige à affronter un peu ce 11 septembre qui a généré tellement de mauvaises choses.

    On sort du cinéma un peu troublé, incapable de bien réaliser. Il faut se dire que c’est vrai, peut-être un peu adapté, quoi que j’en doute, ou bien, je m’en moque. C’est un docu-fiction, c’est bien réalisé, c’est prenant, c’est révoltant, ça touche.

    Et puis, on retourne à nos petites vies. C’était du cinéma, c’était la réalité, on s’en moque. On ne peut pas juger ce film sans l’avoir vu. Beaucoup sont sceptiques quant à aller le voir. Ça regarde chacun. Moi, j’ai apprécié, avec mon recul, ma façon de voir les choses. Et c’est la seule chose qui compte. Je vous le conseille, bien sûr, mais je suis persuadée que la portée de Vol 93 dépend vraiment des mentalités. On n’aborde pas tous ce film de la même manière.