Inauguration du Festival

J'ai pris des notes tout au long du discours afin d'une part d'en faire profiter aux absents, mais aussi de réagir à ce qui a été dit, car, même si dans l'ensemble, j'ai approuvé et apprécié les informations, il y a un point sur lequel je bloque carrément ! On en reparlera !

 Pour commencer, quelques chiffres : 264 millions de connectés haut débit dans le monde. La France comprend 30 millions d'internautes, et 90% ont l'adsl. Le 56k est en train de rendre l'âme... 8 millions de personnes lisent les blogs et 6 millions ont un espace perso sur le web. Avec tout ceci, une victime indéniable : la télévision. Aujourd'hui, on passe presque plus de temps devant son écran d'ordinateur que celui de sa télé, ce qui n'est pas qu'un mal. Enfin, tout dépend de ce qu'on y fait...

 Ensuite, idée intéressante. La révolution de l'internet, ça n'est pas la technologie, mais l'expression. Je pense être d'accord, dans le sens où je considère la technologie comme un moyen, un support et non une fin en soi. De là à dire qu'on se moque de la technologie, il n'y a qu'un pas que je ne franchirai pas. La technologie reste un aspect qu'il faut savoir maitriser toujours un peu plus pour améliorer ses possibilités d'expression. La maitrise de la technique autant que celle de la production, permet sans aucun doute le meilleur rendu. Donc, même si la création, l'expression est le vrai but, les deux vont de paire, à mon humble avis.

 On nous a passé un extrait de 1984 de Ridley Scott, film que je n'ai pas vu et je ne suis pas allée plus loin que les premières pages du livre. Ce que le réalisateur montre, d'après C. Ginisty, est seulement en train de se réaliser maintenant.  Après le bourrage de crâne de la technologie qui impose à chacun de suivre le mouvement de façon uniforme, la création arrive enfin pour sauver le monde et rendre à chacun sa liberté d'expression. J'exagère un peu, mais je crois que l'idée est là.

 L'article du Time, désormais bien connu, dit qu'en 2007, la personnalité de l'année, c'est VOUS. Parce qu'on maitrise désormais l'ère de l'information, le monde nous appartient. C'est vrai, chacun peut désormais s'exprimer, échanger, partager, découvrir librement grâce aux réseaux internet. Mais au final, admettons que ce 'vous' restera encore très longtemps bien anonyme...

  Alors, revenons au festival.Il est défini ainsi : technologies + goût des usages (à savoir, la volonté de s'en servir) = festival de Romans. Tout ceci permet de nouvelles opportunités, un contournement des médias (avec ses aspects positifs et négatifs, car même si les médias manipulent l'information, internet ne forme pas des journalistes...). De nouvelles expressions se développent, favorisant toujours un peu plus la création des internautes. C'est sur ceci que le Festival s'appuie, et c'est une première mondiale car habituellement, la technologie est à l'honneur, et peu importe ceux qui s'en servent et ce qu'ils produisent avec. Bien évidemment, je salue l'initiative, m'étant inscrite dès que j'en ai eu vent, et actuellement finaliste en littérature. Mais si je considère le reste (à savoir, ce qui ne tourne pas autour de ma petite personne), je me rends compte que l'idée est vraiment intéressante, car je découvre d'autres formes d'expression et je sais d'ores et déjà que j'approfondirai certains sites dès mon retour. Et puis, c'est vrai, ce festival n'est pas celui de ceux qui l'organisent, mais celui de tous ceux qui y participent. 

Avant de parler des rubriques, une citation qui devrait être méditée par beaucoup : "vous ne serez pas tous connus, mais internet vous donnera une chance de l'être". Je trouve dommage que la course à la reconnaissance (comprendre, en vue d'une publication papier) occulte l'idée de plaisir d'expression et d'échange. Avoir de l'ambition est une chose, mais il faut rester réaliste. Internet est un monde immense et surtout, un beau phénomène de société. Si actuellement, certains ont la chance de se démarquer, il y a fort à parier que ça lassera bientôt et qu'on cherchera ailleurs les talents de demain. De toute façon, concrétement, je pense que se faire connaître par internet frôle l'utopie, même si j'avoue en rêver aussi, alors, autant d'abord se faire plaisir et s'exprimer, on a une si belle occasion de le faire avec nos blogs et autres espaces personnels.

 Henri Bertholet, le maire de Romans sur Isère (capitale de la chaussure de luxe) a expliqué pourquoi Romans s'était proposée pour accueillir le festival. Bien sûr, il y a les retombées médiatiques, qui ne nuisent jamais, surtout pour une ville avec un tel patrimoine, malheureusement un peu en difficulté. Mais aussi, si je ne dis pas de bêtises, pour montrer qu'on n'a pas besoin d'être dans une grande capitale pour utiliser internet pour s'exprimer. La création, est, au vu des chaussures, un domaine qui est cher à cette ville. Bref, espérons que le festival porte ses fruits, Romans est en tous cas une ville très sympathique et accueillante !

 Et là, le drame. Le point sur lequel je tilte. Christophe Ginisty a dit que les blogs n'avaient pas d'intérêt. Blogueuse officiellement depuis près de deux ans, je ne suis pas d'accord. Quand bien même ils ne sont souvent qu'un phénomène de mode un peu maltraité par les dérives de la langue française (oui, je ne suis pas fan du langage sms, je ne supporte pas qu'on ait aussi peu de respect pour la langue française. Quand on a un si bel outil d'expression, on s'en sert convenablement !) ou qu'on considère les blogs comme un simple support, ça reste pour moi un progrès considérable en communication. Peut-être que comme beaucoup de modes, ça va s'essoufler, se faire remplacer, actuellement, je ne suis pas d'accord pour dire que ça n'a pas d'intéret ! Le potentiel des blogs est immense et lorsqu'on le maitrise, on a effectivement une chance de faire partie de son monde (cf partie sur le Time). Histoire de parler de moi, sans les blogs, je n'aurais jamais compris ce qui m'intéressait dans l'internet et je n'aurais pas pris conscience que je n'étais pas moins capable qu'une autre de m'exprimer de façon correcte. Alors, si on considère que les blogs ont changé ma vie en m'ouvrant des portes, je ne suis pas en position de dire qu'ils n'ont pas d'intéret. Je conviens seulement qu'ils ne sont pas une fin en soi.

  Je parlerai des catégories et candidats plus tard, il faut que j'y retourne, aujourd'hui, c'est chargé ! Mais n'hésitez pas à réagir à cet article, histoire de faire avancer le débat, il y a matière !