Samedi, le grand jour. Le dernier aussi du festival.
Dès 10h, j'étais debout pour la première table ronde, la plus intéressante dans mon cas. "Littérature : passer du web au livre". Mais c'est quoi la littérature ? C'est vrai que j'ai passé le festival à me poser la question, notamment au vu des inscrit dans ma catégorie. Un blogueur est-il un écrivain ? Au risque de me faire taper dessus, j'assurerai haut et fort qu'un blogueur est un blogueur. Point final. Chacun a sa place et on ne s'y perdra pas. J'ai beau écrire, aligner des mots sur une histoire, une fiction, je me proclame blogueuse et n'oserai en aucun cas user du terme écrivain pour me définir. Et si un jour je devais être éditée, je serai bien embêtée de devoir revoir ma position. Ecrivain me semble exclusivement réservable au support papier. Pour en revenir à la table ronde, il est intéressant d'apprendre que le nombre de lecteurs et de commentaires est un gage de qualité. Je suis bien embêtée avec mon blog, j'écris à l'inspiration et au plaisir de faire de jolies phrases, ce qui ne joue pas en faveur de la fréquence. Et allez commenter des leçons de célébrité, ça n'a rien d'évident. Est-ce que ça veut dire que je n'ai pas un potentiel à être publiée ? Personnellement, ça me fait peur. J'en profite, soyons fous, pour dire que je cherche toujours à être repérée et que si ça intéresse quelqu'un (je parle de ce blog là, pas de déambulations), on peut me contacter ICI. C'est dit. Revenons à nos moutons. Ou à nos blogs, qu'importe. Donc, la table ronde était très sympathique, ça remet aussi les idées en place. (mais ne laissons pas le désespoir nous envahir).
11h, deuxième table ronde, sur la musique en ligne. J'ai trouvé que c'était un peu le bazar et qu'au final, ça n'a pas répondu à la question. Dommage, le sujet méritait qu'on s'y intéresse. Toujours cette barrière gênante à mon sens entre les professionnels tout puissants et omniscients (c'est juste la façon dont je les percevais) et le public qui ne pouvait qu'avoir tort. Je suis sûre qu'on aurait pu éviter le cliché en mettant à la table un artiste qui aurait explosé grâce au net, ça aurait pu vraiment illustrer.
14h, table ronde sur la liberté d'expression sur Internet, plus que passionnant et pertinent par ses deux invités !
15h, débat pour l'organisation de la seconde édition. Là, je dis, Chapeau bas Monsieur Ginisty, je vous admire pour avoir eu le courage d'affronter la critique en face et d'y avoir répondu de façon vraiment pertinente. J'avouerai que ça a balayé tout ce que je pouvais reprocher (sauf pour la catégorie littérature, mais c'est sûrement un point de vue personnel) et je vous souhaite de mettre en place une solide deuxième édition grâce aux remarques constructives que vous avez pu entendre !
17h, la cérémonie de cloture, moment que j'ai très mal vécu, pour ne rien vous cacher. Après trois jours assez éprouvants, et l'angoisse des résultats, je n'étais plus capable de gérer mon stress et ça a fini par des larmes... D'accord, je n'ai pas gagné, mais je n'étais pas venue spécialement pour ça. Mon objectif était quand même, en plus de découvrir d'autres sites de créations diverses et variées, de trouver des réponses aux questions que je me pose sur mon blog. J'attendais des remarques, des critiques, des appréciations, du dialogue avec des professionnels, et j'en passe. A ce moment du festival, j'ai eu l'impression de repartir comme j'étais arrivée : sans rien, et ça m'a vraiment fait mal. Aller trois jours à Romans (quatre au final, départ le dimanche) quand on est étudiante sans revenus, c'est plus que de l'investissement. Et je n'attendais pas grand chose de plus que des mots concrets ! Mais bon, au lieu d'aller bouder dans mon coin, j'ai préféré affronter le cocktail de gala et j'ai bien fait ! Je remercie toutes les personnes que j'ai croisé au milieu des petits fours et des verres, parce que j'ai enfin eu ce que je voulais, et ça m'a vraiment remotivée ! (Merci surtout à Ron et Audrey). D'ailleurs, devant le buffet, les contacts se sont établis, et c'était vraiment sympa de discuter avec d'autres participants : An'Ymagic qui a réalisé le clip du groupe Pep's (grand gagnant de la catégorie Musique), sur qui j'avais posté un article sur Nouvelle Scène quelques jours auparavant, Christelle Membrey du Club Internet du Collège Louis Aragon que je félicite encore pour sa démarche (j'aurais adoré avoir ce genre d'atelier au collège !), mimidup et tous les autres que j'ai croisé et dont je peine à me souvenir le nom, tellement épuisée après ces quatre journées bien remplies ! Merci aussi à Céline Samzun pour les paroles échangées à la fin, ça m'a fait vraiment plaisir ! Et puis, aussi à Christophe Ginisty, j'étais persuadée d'être toujours une anonyme... Sympathiques discussions avec Fabrice (Futur Papa), Christophe Grébert et avec Johan Hufnagel, rédacteur en chef du site de 20 minutes. Bref, c'est quand même dommage que tous ces échanges aient eu lieu à la fin.
Cette bonne soirée, finalement, s'est poursuivie sous le chapiteau, pour une vente aux enchères au profit de Reporters sans Frontières. Ambiance bon enfant. Je suis aussi passée faire un petit coucou à la caméra de Fred de Mai (toujours ravie de le rencontrer !) et j'espère qu'on ne me reprochera pas ma lamentable performance... A mon avis, je suis ridicule...
Il me reste désormais un article à écrire, pour faire le bilan de ce festival...