Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Livres - Page 3

  • Phillipe Besson - Se Résoudre Aux Adieux

    medium_seresoudreauxadieux.jpgD'habitude, quand je vais à la Fnac, je note le titre des livres qui semblent sympathiques, je fais des recherches ensuite sur internet et si ça se révèle positif, j'achète. Pour ce roman de Philippe Besson, que je ne connaissais pas du tout, il en a été tout autrement. La faute au titre. Je déambulais dans les rayons, prête à aller payer pour l'album Carmin de Daphné, quand mon regard a croisé un présentoir. Je ne regarde jamais les formats non-poche. Sauf lundi. La couverture offre à voir une peinture, une femme aux cheveux noirs et courts, sur un fond vert d'eau. Mais surtout, c'est le titre qui m'a attrapée. Se résoudre aux adieux. Mon coeur en a été tout retourné et ma curiosité m'a fait lire la quatrième de couverture. Puis le début du roman. Jolie claque que je me suis prise dès les premières lignes. J'aurais pu écrire tout ça. Ne pouvant décemment pas dévorer le livre sur place, je l'ai acheté. 18€, ça fait mal à mon porte-monnaie maladif. Mais bon, ça m'intriguait trop pour que je parte sans. Résultat, en deux jours, à peine, j'avais tout lu. Je suis bluffée par la plume de Besson, qui met en scène une femme dans toute son intimité, dans sa réflexion et sa souffrance. J'ai moins été touchée par les descriptions des lieux, mais dès qu'elle parle de la difficulté à tourner la page, à s'exiler pour fuir les souvenirs, à s'interroger en vain devant un mur de silence, je me suis retrouvée, et inconsciemment, ça rassure. Et c'est si joliment exprimé que ça touche autant que ça peut faire un peu mal. Je n'ai pas pour habitude de parler de ma vie privée sur Déambulations, mais je voudrais finir sur la touche d'espoir que m'a donné ce roman. On ne voit pas arriver certaines choses qui nous laissent presque à terre, on ne sort pas indemne d'une rupture, et moi, je n'ai pas su gérer la mienne correctement. Avec ce livre, je suis enfin prête à accepter de laisser le temps faire les choses et d'espérer que la vie repartira de plus belle, parce que j'ai encore beaucoup de choses à accomplir.

    Quatrième de couverture :

    "Je me perds facilement dans cette ville rongée par la mer, au long de ruelles dont je ne mémorise pas les noms.Si tu me voyais errer au milieu des ruines, tu ne me reconnaîtrais pas. "

    De Cuba, d'Amérique ou d'Italie, une femme écrit à l'homme qu'elle aime et qui l'a quittée. Mais ses lettres restent en souffrance.

    Philippe Besson, l'auteur de En l'absence des hommes et L'Arrière-Saison, dit les liens dénoués, les exils illusoires, les deuils à accomplir et l'infatigable espérance.

     

    Résumé :

    Lorsque l’homme qu’elle aime la quitte pour une autre femme, Louise décide de fuir Paris. Mais ni le voyage ni l’exotisme de Cuba ne suffisent à dissiper son chagrin, à détourner ses pensées de son amant. Afin de garder un contact avec lui, aussi dérisoire et masochiste soit-il, Louise décide alors de lui écrire une série de lettres, comme on lance des bouteilles à la mer.

    Depuis La Havane, New York, Venise, l’Orient Express et même Paris où s’achève son exil, naît une correspondance à une voix, implacablement honnête et poignante. S’y succèdent souvenirs des temps heureux, prémisses de la rupture, déchirement de l’abandon, désespoir de la solitude. Bientôt, l’évidence s’impose à Louise : la véritable destinataire de ces lettres n’est autre qu’elle-même. Tout au long de ce processus, se dessine alors la possibilité d’une guérison…

     

    Je ne peux pas m'empêcher de vous faire partager quelques morceaux choisis qui m'ont beaucoup touchée. 

    Début du roman :

    Clément,

    J'ai décidé de t'écrire, plutôt que rien.
    Plutôt que rester là, comme ça, dans le silence.
    Que je te dise : je me suis honnêtement, sérieusement essayée au silence, je l'ai endossé comme on se glisse dans un vêtement, je m'y suis livrée comme on accepte une astreinte. je l'ai fait d'abord pour moi, ne t'y trompe pas, c'était un choix égoiste, même s'il m'a couté. En fait, j'ai pensé que celà me sauverait. Mais le rien-dire ne sauve rien, enfin disons que, moi, il ne m'a pas sauvée. je crois même qu'il m'a enfoncée un peu plus dans le chagrin. Pour être tout à fait honnête, il m'a dévastée parce qu'il est peuplé d'images, le silence, de souvenirs impossibles à chasser, telles ces mouches importunes qui tournent autour du visage, qu'on tente d'éloigner avec de grands mouvements de bras, et qui toujours reviennent. Et puis, dans le silence, on est sans défense : les assauts n'en sont que plus blessants.

     

    Morceaux choisis :

    "Il faut aimer les gens beaucoup pour les accepter tels qu'ils sont."

    "Aimer, ce n'est pas s'installer une fois pour toutes au sommet de ses certitudes. C'est douter toujours, trembler toujours. Et puis, demeurer vigilant pour éviter que le poison mortel de l'habitude ne s'insinue et nous tue, ou pire : nous anesthésie."
    "Aimer, ce n'est pas gagner à tous les coups. C'est prendre des risques, faire des paris incertains, connaître la frayeur de perdre sa mise pour mieux savourer le frisson de la doubler."

    "Aimer, ce n'est pas emprunter des routes toutes tracées et balisées. C'est avancer en funambule au-dessus de précipices et savoir qu'il y a quelqu'un au bout qui dit d'une voix douce et calme : avance, continue d'avancer, n'aie pas peur, tu vas y arriver,"

    "Tu sais cela, toi mieux que quiconque : ma fragilité devant l'irréparable, mon effroi devant l'inintelligible."

    "Cependant, je n'abdique pas. Et, dans cette façon de persister, je distingue le signe que le sentiment amoureux ne s'est pas tout à fait enfui, on ne s'en débarasse pas comme cela, comme d'un vieux vêtement qu'on jugerait tout à coup démodé, importable, qui nous ferait honte."

    "Ce sont les détails qui me crèvent le plus le coeur, ce sont les choses de presque rien, qui se produisent sans que je les prévoie, surviennent sans prévenir, surgissent dans mon quotidien, qui me mettent à terre."

    "Allez, assez des mensonges, assez des minables arrangements avec la vérité ! Il y a ceci que j'ai fini par comprendre (ou plutôt par admettre tellement ça crevait les yeux) , une évidence qui n'est pas à mon honneur, une réalité médiocre et indiscutable : cette écriture supposée t'être destinée, être tournée uniquement vers toi, dédiée, réduite à toi seul, n'avoir d'autre objet que de t'atteindre, oui, cette écriture-là, censément dépouillée de toute volonté autre, n'est évidemment qu'un acte profondément égoïste. Je sais bien, et depuis le début, qu'elle n'est que pour moi, cette écriture, que j'en suis l'émettrice  et  la destinataire, qu'elle va de moi à moi. Peu importe qu'elle soit sinueuse, qu'elle emprunte des chemins détournés, elle revient à son point de départ ; s'est-elle même départie de son immobilité ? Mais n'est-ce pas là le lot de toute écriture ? On écrit jamais pour les autres, jamais. On écrit que pour soi. On prétend dialoguer mais tout n'est que soliloque."

    D'autres ICI

  • Arthur Golden - Geisha

    medium_geisha.jpgA force de passer devant ce visage impressionnant à la Fnac, j'ai craqué. D'un autre côté, ça n'a rien d'étonnant au vu de la tonne de livres que j'ai englouti cette année, je n'ai plus la moindre résistance à la dépense, au grand désespoir de mon compte en banque. Offrez-moi de la lecture.

     

    Geisha, on en a pas mal parlé au moment de la sortie du film. Je ne l'ai pas encore vu, personnellement, mais j'en ai l'intention. Je ne connais rien au Japon, aux Geishas ou à tout ce dont le livre parle. Qu'importe, car aucune culture n'est nécessaire. Le roman est tellement riche, documenté et bien écrit qu'on en apprend beaucoup sur cet univers sans se perdre dans des descriptions inutiles. On plonge dans le petit monde de Sayuri, sa vie, sa carrière et c'est incroyable. J'ai dévoré ce pavé d'une traite, curieuse, à chaque fois que je devais fermer mon livre, de ce qui allait se passer par la suite.

     

    Il semblerait que le film n'en soit pas à la hauteur, mais je le verrai quand même, rien que pour me faire une idée visuelle de tous ces costumes et accoutrements de geishas. Quoi qu'il en soit, ce livre est formidable, je le conseille vivement ! Un homme a beau l'avoir rédigé, on est absolument convaincu par la vie de cette jeune japonaise ! 

  • Bernard Werber - Le Souffle des Dieux

    medium_lesouffledesdieux.gifJe commence par un coup de gueule. Ça n’est pas possible, c’est infernal, pourquoi donc cette saga ne se finit pas ??? J’étais persuadée que c’était le dernier tome, à priori, j’étais mal informée, car il reste encore beaucoup d’aventures à suivre pour Michael Pinson et ses amis. Je suis verte, fermer le livre et savoir qu’on a encore beaucoup à découvrir. C’est frustrant ça, moi, je veux savoir, tout savoir. Bon, cela mis à part, j’ai beaucoup aimé ce quatrième livre, c’est incroyablement riche en références diverses, religieuses, mythologiques ou historiques et c’est un plaisir de se cultiver ainsi. Les péripéties, les personnages, tout fonctionne, de toute façon, ça appartient à la fiction, mais cela demande vraiment une interprétation personnelle car ces références ne doivent pas tous nous atteindre de la même façon. Bref, une bonne réflexion, de nombreuses informations, un style plaisant et logiquement, une agréable lecture. Je veux la suite...

    Résumé :

    Un œil dans le ciel. Celui du grand Dieu qui observe les élèves dieux dans leur évolution ?

    Parce qu’il résout l’énigme « C’est mieux que Dieu, c’est pire que le diable, les pauvres en ont, les riches en manquent et si tu en manges tu meurs. », Mickael Pinson accède au dieu de la montagne : Zeus. Il lui révèle qu’il s’est recrée à l’image de l’homme et que ce sont les hommes qui ont inventé les mythologies. Il s’est contenté de les incarner. Un secret connu de lui seul jusqu’à ce jour…
    Zeus garantit à Mickael la survie de son peuple de dauphins s’il joue bien la deuxième manche du Jeu d’Y qui consiste à faire évoluer une communauté humaine.
    La partie commencée dans Nous, les dieux continue donc en Aeden. Mais il y a peut-être encore une puissance au-dessus de Zeus…

  • Virginie Despentes - Les Jolies Choses

    medium_lesjolieschoses.gifJ’avais découvert la sulfureuse écrivaine par son roman Bye Bye Blondie et ça m’avait beaucoup plu. Donc, au-delà des préjugés sur ses univers et mots un peu trashs, j’ai décidé d’acheter tous ses autres livres pour m’en faire un avis perso. Pour le moment, je n’ai lu que celui-ci, Les Jolies Choses, et ça m’encourage à lire les autres. Bon, j’en conviens, c’est assez sombre, direct, porté sur le sexe de part les personnages torturés qui évoluent dans ses histoires. C’est l’histoire de Pauline et Claudine, deux jumelles très différentes. Claudine est une pétasse qui couche un peu partout et qui veut être célèbre. Pauline est plus sombre et réservée (mais qui possède un sacré vocabulaire pour insulter les gens). Lorsque Claudine se suicide, Pauline décide de prendre sa place et de tout faire pour gagner de l’argent afin de partir au soleil avec son amoureux dès la sortie de prison de celui-ci. Elle se prend au jeu et je vous laisse découvrir la suite, si vous voulez lire ! C’était sympa comme lecture. Je dois juste avouer n’avoir peut-être pas bien saisi les dernières lignes du livre, donc, pour dire comment ça finit, je suis embêtée...

    Résumé :

    Pauline et Claudine sont des soeurs jumelles que tout oppose : Pauline, rebelle, fidèle en amour, refuse le compromis. Fonceuse et paumée à la fois, un peu hardcore, un peu actrice, Claudine aime qu'on la désire. Pourtant quand Claudine se suicide, la soeur ennemie prend sa place. Elle s'enivre d'imposture, de succès et d'illusions.

  • Sophie Kinsella - L'Accro au Shopping à Manhattan

    medium_accromanhattan.jpgDeuxième tome des aventures de l'Accro au Shopping, je me suis laissée tentée par la suite après avoir finalement bien accroché au premier opus. Que dire ? On prend la même formule ? Oui, carrément ! La même héroine gaffeuse et attachante, de la surenchère dans ses déboires banquaire, et bien sûr, du shopping ! Ce coup-ci, Becky sévit à Manhattan, et même si tout est prévisible, on suit ses tribulations. Au fil des pages, on se dit que ce livre est quand même bien sympa et qu'il faudra acheter la suite (ce que j'ai déjà fait, par précaution). C'est plaisant, agréable à lire. De la "chik lit" comme on en voit tant, sauf que l'héroine a un vrai potentiel pour inspirer de l'affection, vu tous ses déboires ! 

    Et puis, il faut dire que moi, ça me parle. Il semblerait que je sois accro au shopping culturel. Je devrais en faire un livre, vous croyez ? :)

     

    Résumé

    Becky Bloomwood, la terreur des distributeurs toujours aussi folle de fringues, ne s’est guère assagie question finances. Mais à quoi bon être enfin devenue la journaliste financière la plus populaire d’Angleterre si l’on n’en profite pas un peu ? Heureusement, elle file le parfait amour avec le séduisant Luke, son fiancé. Même s’il travaille du matin au soir pour monter sa nouvelle agence de communication à… New York ! Le rêve pour toute accro du shopping qui se respecte !
    Aux anges, Becky s’envole avec lui vers ce paradis de la consommation où elle se grise à l’envi de soldes, de marques et de boutiques. L’ivresse tourne à la gueule de bois quand Luke découvre, un beau matin, dans un tabloïd anglais, un cliché de Becky en pleine frénésie d’achats sur la Cinquième Avenue. Autant dire adieu à leur crédibilité et à tous leurs grands projets. Mais la coïncidence est fâcheuse et Becky est sceptique face au hasard…