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Livres - Page 4

  • Marc Lévy - Où es-tu ?

    medium_ouestu.jpgOn ne peut pas dire que Marc Lévy soit l'un de mes auteurs favoris. Pourtant, mine de rien, j'ai lu plusieurs de ses livres et je n'ai jamais été déçue. En fait, je crois que j'aime bien ce qu'il fait, même si je n'adhère pas spécialement à l'engouement médiatique autour de lui... On m'a conseillé celui-ci, parce que c'est une jolie histoire d'amour. Je suis donc allée l'acheter pour en juger par moi-même.

    Le début est assez déconcertant, il a fallu que je relise les premières lignes pour bien comprendre. Ensuite, on découvre deux vies en parallèle et seules des lettres pour les lier. Comme une partie de tennis, on observe les deux héros. Puis une partie s'efface, on se concentre sur l'autre, et ce jusqu'à la fin. C'est prenant. La clé de l'histoire motive à finir ce livre rapidement. Pour comprendre.

    Au final ? Un livre bien sympathique, une histoire plaisante et assez de rebondissements pour ne pas s'ennuyer. Tout s'accélère à la fin, les personnages sont sympathiques, mais peut-être un peu distants. Le tout est bien écrit. Ce n'est pas mon préféré mais je le conseille quand même ! 

     

    Résumé :

    Adolescents, ils se sont jurés de s'aimer pour toujours mais le destin va les séparer. Elle affrontera la violence des ouragans en Amérique centrale, tandis qu'il fera carrière à Manhattan. Philip avait promis à Susan que s'il lui arrivait quoique ce soit, il serait toujours là pour elle. Il ne pouvait savoir que cette promesse allait bouleverser sa vie.

  • Justine Lévy - Rien de Grave

    medium_riendegrave.gifIl n'est pas aisé de se lancer dans cette lecture. Trop de ragots people entourent l'histoire. Mais après des mois à passer devant à la Fnac, je me suis laissée tenter au Virgin, ne supportant plus d'être narguée par la quatrième de couverture que je lisais presque à chaque fois, incapable de me décider à l'acheter.

    Et là, le choc. Vraiment, je ne pensais pas aimer autant ce livre. Je dirais même plus, j'étais très sceptique. Le style d'écriture est très particulier, mais il est en parfaite harmonie avec les mots et la vie de l'héroine. Louise est fragile, c'est encore une enfant dans un corps de femme, elle est touchante, perdue, paumée, complétement à la masse dans une vie où elle se perd. Et cet amour qui la quitte, cet enfer qu'elle traverse en tombant dans sa dépendance aux amphétamines. Louise souffre, elle le sait, mais elle continue à avancer un peu, parfaitement consciente de son désespoir.

    Louise s'exprime avec sa tête. Abimée par les médicaments et l'amour perdu, elle est perçue comme une petite fille et nous pousse de toute façon à la voir ainsi. Elle est pudique mais elle a le courage de tout dévoiler d'elle, son passé, ses faiblesses, ses drames, son manque de maturité. Elle ne s'en cache pas, même si parfois elle a honte de tout ça.

    Esprit embrouillé, le livre est un peu décousu, pas dans le mauvais sens du terme, mais plutôt parce qu'il y a beaucoup de retours, qui expliquent son état, sa rupture, sa vie d'avant. Tout est cohérent, de la façon de parler à la mise en forme de l'histoire. 

    J'ai adoré, au delà de tout espoir, simplement parce que Louise est l'un des personnages les plus touchants que j'aie rencontré. Elle ne cache rien, elle dit tout au fil des pages, et on la comprend. Peut-être qu'elle est un peu bizarre, mais c'est ce qui fait tout le charme de ce livre.

    Au final, on s'en moque que ça s'appuie sur la vie de Justine Lévy, que la méchante Paula responsable de la rupture soit inspirée largement de Carla Bruni. On a Louise, on ne voit qu'elle et on la suit dans tout ce travail sur elle pour tourner la page. Ne cherchez pas d'action, ce livre va bien plus loin. Et admirez la plume de Justine Lévy qui est absolument géniale et qui joue beaucoup dans cette histoire.

    Une citation qui m'a marquée :

    "La vie est un brouillon finalement. Chaque histoire est le brouillon de la prochaine, on rature, on rature, et quand c'est à peu près propre et sans coquilles, c'est fini, on n'a plus qu'à partir, c'est pour ça que la vie est longue. Rien de grave."

     

    Quatrième de couverture :

    " Tu t'attendais à quoi ? Je lui ai dit. Tu crois que ça va être facile de me quitter ? Tu crois que je vais te laisser faire comme ça ? J'ai lancé le cadre par terre, le verre s'est brisé mais comme c'était pas assez, j'ai bondi du lit et j'ai déchiré la photo, celle qu'il prétendait tant aimer, la photo de nous deux en mariés, beaux et légèrement ridicules, il y avait tant de monde qu'on ne connaissait pas à notre mariage qu'on est partis avant la fin. Il a eu l'air triste, plus de la photo déchirée que du fait de me quitter. Il a toujours été fou avec les photos. Parfois je me disais qu'il n'aimait les choses de la vie que pour les voir un jour en photo. Moi c'est le contraire, rien ne me fait plus peur qu'une photo de bonheur avec toute la quantité de malheur qu'elle promet, qu'elle contient, mais sans le dire, en cachant bien son jeu. Je ne savais pas encore que c'était la meilleure chose qui puisse m'arriver, qu'il me quitte. Comment j'aurais pu le savoir ? Il était toute ma vie, sans lui je n'existais pas. "

     

     

  • Douglas Kennedy - Les Charmes Discrets de la Vie Conjugale

    medium_douglas.jpgJ'adore Douglas Kennedy. Pour cette quatrième lecture de l'auteur, j'ai encore été épatée. Impossible de lâcher l'histoire avant la dernière page. Il parvient avec une telle aisance à mettre en scène des jeunes femmes un peu torturées qu'on ne croierait pas que c'est un homme qui écrit ! Et je l'admire pour ça, car à chaque fois, on se sent très proche des héroines qui traversent les drames de leurs vies. Que dire de plus, à part que c'est un livre génial sur la vie de couple monotone, et qui vire au drame après quelques péripéties mal gérées ? Toujours plaisant à lire, je n'ai réussi à lâcher mon livre qu'en fermant la dernière page. J'y aurais passé la nuit !

     Résumé :

     Le destin d'une femme à travers les mutations de son temps, les mystères de l'union conjugale, l'électrique confrontation entre aspirations progressistes et valeurs conservatrices... Et l'exceptionnel talent de Douglas Kennedy. Pour ses intellectuels de parents, Hannah Buchan est une vraie déception. A vingt ans, au lieu de grimper sur les barricades et de se fondre dans l'ébullition sociale des années soixante-dix, elle n'a d'autre ambition que d'épouser son petit ami médecin et de fonder une famille. Installée dans une petite ville du Maine, Hannah goûte aux charmes très, très discrets de la vie conjugale. C'est alors que le hasard lui offre l'occasion de sortir du morne train-train de son quotidien : malgré elle, Hannah va se rendre complice d'un grave délit. Trente ans plus tard survient le 11 septembre, et avec lui le temps du doute, de la remise en question, de la suspicion. Le passé de Hannah va resurgir inopinément. Et du jour au lendemain son petit monde soigneusement protégé va s'écrouler...

  • Lucia Etxebarria - Amour Prozac et autres curiosités

    medium_lucia.jpgIl s'agit d'un best-seller espagnol. Pourquoi pas ? J'aime bien me faire mon propre avis. Il n'empêche que j'ai quand même été un peu déçue. Les personnages ne parviennent pas à être assez attachants, trop de flous, un patchwork de faits, des souvenirs, peu d'action. Par contre, le style varie assez bien pour bien reconnaitre qui parle (les trois soeurs s'expriment de façon non régulière, chapitre après chapitre). Tout est résumé dans le titre du livre, la quête de l'amour, la dépendance aux drogues (dures, moins dures ou médicaments) et tous les petits drames de leurs vies. Trois soeurs très différentes. Je reconnais que c'est bien écrit, parfois un peu cru, mais j'ai trouvé ça un peu trop léger d'un point de vue contenu et actions. Finalement, la seule chose que j'ai vraiment aimé, c'était la fin. Le dernier chapitre. Heureusement que le livre fini ainsi, ça sauve mon impression. Je ne pense pas lire d'autres livres de Lucia Etxebarria pour le moment...

     Résumé :

     Trois soeurs aux personnalités si différentes qu'elles ne parviennent plus à communiquer.

    Elles ont de 24 à 32 ans dans l'Espagne de l'après-Movida : Christina, la plus jeune, serveuse dans un bar branché de Madrid, carbure à l'extasy et dévore les hommes. Rosa, directrice financière, marche au Prozac et ne touche plus aux hommes depuis bien longtemps. Ana, l'aînée, mère de famille, mélange amphétamines et somnifères et décide de divorcer. Chacune arrive dans une période charnière où tout bascule, s'effondre.

    Un cocktail détonant qui tourne autour de l'image du père disparu quand elles étaient enfants. Un roman parfois drôle, impudique, souvent émouvant.

  • Jonathan Coe - Bienvenue au Club

    medium_bienvenue.jpgIl fallait bien que je me remette un peu à de vrais romans. C'est chose faite avec celui-ci qui stagnait sur ma table de nuit depuis des mois. Je ne sais même pas pourquoi, parmi la montagne de livres qui s'empilent, j'ai choisi Bienvenue au Club. Je l'avais acheté en même temps qu'un autre du même auteur, Testament à l'anglaise, que je n'ai toujours pas fini. Je n'arrive pas à accrocher à l'histoire, ça me casse les pieds. Je le reprendrai à l'occasion. Bref.

    Bienvenue au Club dépeint la vie à Birmingham de quelques adolescents au début des années 70, à l'époque des syndicats, grèves et autres révoltes. Des destins croisés, des personnages plutôt simples, aux aspirations diverses. Et puis, des drames.

    Je ne sais pas trop si j'ai aimé ce livre. Je l'ai lu en deux ou trois jours, je ne me souviens plus, mais hier, j'ai lu plus de la moitié d'une traite. Je n'avais pas spécialement envie de savoir ce qu'il allait advenir de ces jeunes. Je ne suis pas certaine d'acheter la suite quand elle sortira en poche. Je reconnais qu'il se lit assez bien, que la période que je ne connais pas vraiment, est plutôt intéressante. Mais, une impression étrange m'empêche vraiment d'aimer. Je ne sais pas, c'est ainsi. La fin est affreusement écrite, dans le sens où c'est un long monologue sans point. Plusieurs pages sans un seul point, seulement des virgules. La tirade a eu du mal à passer, j'ai sauté pas mal de lignes...

     Mais malgré tout, il y a un passage qui m'a marqué. Au tout début. Un instant idyllique, décrit parfaitement, qui se termine de façon horrible. ça m'a réellement choqué, parce que l'auteur avait tellement bien réussi à nous évoquer ce moment de bonheur intense que le drame qui y met fin est tout simplement bouleversant. Et finalement, c'est peut-être ça qui m'a fait lire ce livre si vite. Pour savoir ce qu'il s'est vraiment passé.

    Un roman qui se lit mais qui ne me semble pas un chef d'oeuvre. C'est comme la météo en Angleterre, une ambiance très "grise". 

     

    Résumé :

     « Essaie d’imaginer les Yardbirds s’accouplant avec Ligeti dans les ruines fumantes de Berlin divisé. » Dans les années soixante-dix, à Birmingham, un groupe d’adolescents fait l’expérience des nouveaux courants musicaux en vogue, de la révolte et de la sexualité. De la lecture de Sounds aux envies de jouer les guitar heroes, de la terreur des filles aux premières prises de responsabilités, Benjamin, Doug, Claire, Steve, Cicely, Philip et les autres font leur apprentissage de l’existence. Sur fond de grèves d’usines, de conflits syndicaux, de lutte de classes, de montée du thatchérisme, d’intensification de la répression policière et de retour en force de l’extrême droite, Jonathan Coe tisse une savoureuse histoire d’amitiés, d’amour, d’expériences heureuses, de rires incontrôlables, de prédictions folles, mais également de déconvenues, de drames, de pleurs et de grincements de dents. Ni pensum historique, ni retour en arrière nostalgique, Bienvenue au club s’attache à rendre compte des réalités mouvantes de la société britannique de la seconde moitié du vingtième siècle. Riche d’adolescents hauts en couleurs et de folles embardées, cette fresque hantée par l’histoire politique complexe de nos voisins d’outre-Manche est un bonheur de lecture inégalé.