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  • Morceaux Choisis n°4

    Voici les derniers morceaux que j'ai découvert, on va dire depuis au moins deux mois, voire un peu plus pour certains. Assez varié, non ?

    • Little Annie - Strange Love
    • Devendra Banhart - Just Like A Child
    • Daphné - Musicamor
    • Edith Piaf - Padam Padam
    • Dionysos - I Love You
    • Alanis Morissette - I Was Hoping
    • Adrienne Pauly - J'Veux Un Mec
    • Mademoiselle K - ça Me Vexe
    • Robert - Personne
    • Mansfield Tya - Mon Amoureuse
    • Rose - Ciao Bella
    • Olivia Ruiz - I Need A Child
    • Emily Loizeau - Jalouse
    • Electric Light Orchestra - Mr Blue Sky
    • Ludo Pin - 3 Secondes
    • Pep's - Liberta
    • Ayo - Life Is Real
    • Brendan Benson - Gold Into Straw
    • Têtes Raides - Black Is Beautiful
    • The Blood Arm - Suspicious Character
    • Paolo Nutini - Last Request
    • The Fratellis - Chelsea Dagger
    • Hugh Grant & Drew Barrymore - Way Back Into Love
    • Charles Aznavour - Emmenez-Moi
    • Etienne Perruchon - Dogora (Pub Vinci)
    • Israel Kamakawiwo'ole - Over The Rainbow
    • Francis Cabrel & De Palmas - My Lady D'arbanville (Taratata)
    • Louis Bertignac - Ces Idées Là (Taratata)
  • [Sans titre n°24]

    medium_little_nel.jpg
     
    Proposition pour un site de tee-shirts, mais je doute que ça passe. Alors, je vais l'imprimer moi-même sur une feuille transfert, comme ça, je serai la seule et unique à avoir un si beau tee-shirt. Na ! 

  • J'veux Pas Que Tu T'en Ailles

    medium_jveuxpasquetutenailles.jpgAvant de parler du film, je dois dire que j'avais trouvé la bande annonce du film très intéressante car elle présente l'intrigue, les personnages, mais aucune scène du film. Bref, en rentrant dans la salle de cinéma, on ne savait pas vraiment ce qu'on allait trouver.

    Après un peu plus d'une heure et demie de film, je dois bien l'avouer, je n'ai pas été déçue. Le scénario fonctionne et ses retournements de situation permettent de ne pas s'ennuyer. Richard Berry et Judith Godrèche manquent peut-être un peu de personnalité, mais Julien Boisselier, je suis fan ! Je l'avais découvert dans Je Vais Bien, Ne T'en Fais Pas et j'avais beaucoup apprécié sa prestation. Ici, dans un registre quand même différent, il offre un homme amoureux, manipulé sans le savoir par son psy mais loin d'être stupide ! Le chassé-croisé entre les personnages est  à mon avis ce que le film offre de plus sympathique (en plus de Julien Boisselier, j'avoue) et quelques bonnes répliques laissent entendre quelques rires dans la salle.

  • Love (Et Ses Petits Désastres)

    medium_love.jpgVoici une comédie anglaise à la Bridget Jones, mais dont l'héroine est loin d'être maladroite et complexée. Une bande d'amis à la recherche du grand amour, c'est du vu et revu, mais ici ça n'est pas spécialement de la guimauve visuelle. C'est un pur divertissement, pas un exercice cérébral, qui devrait ravir celles qui croient aux contes de fée et autres fictions over-sentimentales. Bon, j'ai trouvé ça correct, peut-être un peu trop lisse et stéréotypé... ça se regarde.
     
    Pour finir, le point que j'ai préféré, ce sont les magnifiques prises de vue de Londres. Je me suis revue là-bas quelques semaines plus tôt, et cela fait vraiment plaisir ! 

  • Phillipe Besson - Se Résoudre Aux Adieux

    medium_seresoudreauxadieux.jpgD'habitude, quand je vais à la Fnac, je note le titre des livres qui semblent sympathiques, je fais des recherches ensuite sur internet et si ça se révèle positif, j'achète. Pour ce roman de Philippe Besson, que je ne connaissais pas du tout, il en a été tout autrement. La faute au titre. Je déambulais dans les rayons, prête à aller payer pour l'album Carmin de Daphné, quand mon regard a croisé un présentoir. Je ne regarde jamais les formats non-poche. Sauf lundi. La couverture offre à voir une peinture, une femme aux cheveux noirs et courts, sur un fond vert d'eau. Mais surtout, c'est le titre qui m'a attrapée. Se résoudre aux adieux. Mon coeur en a été tout retourné et ma curiosité m'a fait lire la quatrième de couverture. Puis le début du roman. Jolie claque que je me suis prise dès les premières lignes. J'aurais pu écrire tout ça. Ne pouvant décemment pas dévorer le livre sur place, je l'ai acheté. 18€, ça fait mal à mon porte-monnaie maladif. Mais bon, ça m'intriguait trop pour que je parte sans. Résultat, en deux jours, à peine, j'avais tout lu. Je suis bluffée par la plume de Besson, qui met en scène une femme dans toute son intimité, dans sa réflexion et sa souffrance. J'ai moins été touchée par les descriptions des lieux, mais dès qu'elle parle de la difficulté à tourner la page, à s'exiler pour fuir les souvenirs, à s'interroger en vain devant un mur de silence, je me suis retrouvée, et inconsciemment, ça rassure. Et c'est si joliment exprimé que ça touche autant que ça peut faire un peu mal. Je n'ai pas pour habitude de parler de ma vie privée sur Déambulations, mais je voudrais finir sur la touche d'espoir que m'a donné ce roman. On ne voit pas arriver certaines choses qui nous laissent presque à terre, on ne sort pas indemne d'une rupture, et moi, je n'ai pas su gérer la mienne correctement. Avec ce livre, je suis enfin prête à accepter de laisser le temps faire les choses et d'espérer que la vie repartira de plus belle, parce que j'ai encore beaucoup de choses à accomplir.

    Quatrième de couverture :

    "Je me perds facilement dans cette ville rongée par la mer, au long de ruelles dont je ne mémorise pas les noms.Si tu me voyais errer au milieu des ruines, tu ne me reconnaîtrais pas. "

    De Cuba, d'Amérique ou d'Italie, une femme écrit à l'homme qu'elle aime et qui l'a quittée. Mais ses lettres restent en souffrance.

    Philippe Besson, l'auteur de En l'absence des hommes et L'Arrière-Saison, dit les liens dénoués, les exils illusoires, les deuils à accomplir et l'infatigable espérance.

     

    Résumé :

    Lorsque l’homme qu’elle aime la quitte pour une autre femme, Louise décide de fuir Paris. Mais ni le voyage ni l’exotisme de Cuba ne suffisent à dissiper son chagrin, à détourner ses pensées de son amant. Afin de garder un contact avec lui, aussi dérisoire et masochiste soit-il, Louise décide alors de lui écrire une série de lettres, comme on lance des bouteilles à la mer.

    Depuis La Havane, New York, Venise, l’Orient Express et même Paris où s’achève son exil, naît une correspondance à une voix, implacablement honnête et poignante. S’y succèdent souvenirs des temps heureux, prémisses de la rupture, déchirement de l’abandon, désespoir de la solitude. Bientôt, l’évidence s’impose à Louise : la véritable destinataire de ces lettres n’est autre qu’elle-même. Tout au long de ce processus, se dessine alors la possibilité d’une guérison…

     

    Je ne peux pas m'empêcher de vous faire partager quelques morceaux choisis qui m'ont beaucoup touchée. 

    Début du roman :

    Clément,

    J'ai décidé de t'écrire, plutôt que rien.
    Plutôt que rester là, comme ça, dans le silence.
    Que je te dise : je me suis honnêtement, sérieusement essayée au silence, je l'ai endossé comme on se glisse dans un vêtement, je m'y suis livrée comme on accepte une astreinte. je l'ai fait d'abord pour moi, ne t'y trompe pas, c'était un choix égoiste, même s'il m'a couté. En fait, j'ai pensé que celà me sauverait. Mais le rien-dire ne sauve rien, enfin disons que, moi, il ne m'a pas sauvée. je crois même qu'il m'a enfoncée un peu plus dans le chagrin. Pour être tout à fait honnête, il m'a dévastée parce qu'il est peuplé d'images, le silence, de souvenirs impossibles à chasser, telles ces mouches importunes qui tournent autour du visage, qu'on tente d'éloigner avec de grands mouvements de bras, et qui toujours reviennent. Et puis, dans le silence, on est sans défense : les assauts n'en sont que plus blessants.

     

    Morceaux choisis :

    "Il faut aimer les gens beaucoup pour les accepter tels qu'ils sont."

    "Aimer, ce n'est pas s'installer une fois pour toutes au sommet de ses certitudes. C'est douter toujours, trembler toujours. Et puis, demeurer vigilant pour éviter que le poison mortel de l'habitude ne s'insinue et nous tue, ou pire : nous anesthésie."
    "Aimer, ce n'est pas gagner à tous les coups. C'est prendre des risques, faire des paris incertains, connaître la frayeur de perdre sa mise pour mieux savourer le frisson de la doubler."

    "Aimer, ce n'est pas emprunter des routes toutes tracées et balisées. C'est avancer en funambule au-dessus de précipices et savoir qu'il y a quelqu'un au bout qui dit d'une voix douce et calme : avance, continue d'avancer, n'aie pas peur, tu vas y arriver,"

    "Tu sais cela, toi mieux que quiconque : ma fragilité devant l'irréparable, mon effroi devant l'inintelligible."

    "Cependant, je n'abdique pas. Et, dans cette façon de persister, je distingue le signe que le sentiment amoureux ne s'est pas tout à fait enfui, on ne s'en débarasse pas comme cela, comme d'un vieux vêtement qu'on jugerait tout à coup démodé, importable, qui nous ferait honte."

    "Ce sont les détails qui me crèvent le plus le coeur, ce sont les choses de presque rien, qui se produisent sans que je les prévoie, surviennent sans prévenir, surgissent dans mon quotidien, qui me mettent à terre."

    "Allez, assez des mensonges, assez des minables arrangements avec la vérité ! Il y a ceci que j'ai fini par comprendre (ou plutôt par admettre tellement ça crevait les yeux) , une évidence qui n'est pas à mon honneur, une réalité médiocre et indiscutable : cette écriture supposée t'être destinée, être tournée uniquement vers toi, dédiée, réduite à toi seul, n'avoir d'autre objet que de t'atteindre, oui, cette écriture-là, censément dépouillée de toute volonté autre, n'est évidemment qu'un acte profondément égoïste. Je sais bien, et depuis le début, qu'elle n'est que pour moi, cette écriture, que j'en suis l'émettrice  et  la destinataire, qu'elle va de moi à moi. Peu importe qu'elle soit sinueuse, qu'elle emprunte des chemins détournés, elle revient à son point de départ ; s'est-elle même départie de son immobilité ? Mais n'est-ce pas là le lot de toute écriture ? On écrit jamais pour les autres, jamais. On écrit que pour soi. On prétend dialoguer mais tout n'est que soliloque."

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