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  • Imperfection

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  • Photos

    J'ai du déplacer mes albums photos pour mettre en place mon site, donc, désormais, toutes les photos sont disponibles ICI.

     Les dernières photos, clichés parisiens surtout pris sur l'Avenue Montaigne, pour changer, sont ICI. Il y a aussi quelques nouvelles photos de l'atelier Renault avec, entre autres, la Twingo Fraises Tagada...  

  • Justine Lévy - Rien de Grave

    medium_riendegrave.gifIl n'est pas aisé de se lancer dans cette lecture. Trop de ragots people entourent l'histoire. Mais après des mois à passer devant à la Fnac, je me suis laissée tenter au Virgin, ne supportant plus d'être narguée par la quatrième de couverture que je lisais presque à chaque fois, incapable de me décider à l'acheter.

    Et là, le choc. Vraiment, je ne pensais pas aimer autant ce livre. Je dirais même plus, j'étais très sceptique. Le style d'écriture est très particulier, mais il est en parfaite harmonie avec les mots et la vie de l'héroine. Louise est fragile, c'est encore une enfant dans un corps de femme, elle est touchante, perdue, paumée, complétement à la masse dans une vie où elle se perd. Et cet amour qui la quitte, cet enfer qu'elle traverse en tombant dans sa dépendance aux amphétamines. Louise souffre, elle le sait, mais elle continue à avancer un peu, parfaitement consciente de son désespoir.

    Louise s'exprime avec sa tête. Abimée par les médicaments et l'amour perdu, elle est perçue comme une petite fille et nous pousse de toute façon à la voir ainsi. Elle est pudique mais elle a le courage de tout dévoiler d'elle, son passé, ses faiblesses, ses drames, son manque de maturité. Elle ne s'en cache pas, même si parfois elle a honte de tout ça.

    Esprit embrouillé, le livre est un peu décousu, pas dans le mauvais sens du terme, mais plutôt parce qu'il y a beaucoup de retours, qui expliquent son état, sa rupture, sa vie d'avant. Tout est cohérent, de la façon de parler à la mise en forme de l'histoire. 

    J'ai adoré, au delà de tout espoir, simplement parce que Louise est l'un des personnages les plus touchants que j'aie rencontré. Elle ne cache rien, elle dit tout au fil des pages, et on la comprend. Peut-être qu'elle est un peu bizarre, mais c'est ce qui fait tout le charme de ce livre.

    Au final, on s'en moque que ça s'appuie sur la vie de Justine Lévy, que la méchante Paula responsable de la rupture soit inspirée largement de Carla Bruni. On a Louise, on ne voit qu'elle et on la suit dans tout ce travail sur elle pour tourner la page. Ne cherchez pas d'action, ce livre va bien plus loin. Et admirez la plume de Justine Lévy qui est absolument géniale et qui joue beaucoup dans cette histoire.

    Une citation qui m'a marquée :

    "La vie est un brouillon finalement. Chaque histoire est le brouillon de la prochaine, on rature, on rature, et quand c'est à peu près propre et sans coquilles, c'est fini, on n'a plus qu'à partir, c'est pour ça que la vie est longue. Rien de grave."

     

    Quatrième de couverture :

    " Tu t'attendais à quoi ? Je lui ai dit. Tu crois que ça va être facile de me quitter ? Tu crois que je vais te laisser faire comme ça ? J'ai lancé le cadre par terre, le verre s'est brisé mais comme c'était pas assez, j'ai bondi du lit et j'ai déchiré la photo, celle qu'il prétendait tant aimer, la photo de nous deux en mariés, beaux et légèrement ridicules, il y avait tant de monde qu'on ne connaissait pas à notre mariage qu'on est partis avant la fin. Il a eu l'air triste, plus de la photo déchirée que du fait de me quitter. Il a toujours été fou avec les photos. Parfois je me disais qu'il n'aimait les choses de la vie que pour les voir un jour en photo. Moi c'est le contraire, rien ne me fait plus peur qu'une photo de bonheur avec toute la quantité de malheur qu'elle promet, qu'elle contient, mais sans le dire, en cachant bien son jeu. Je ne savais pas encore que c'était la meilleure chose qui puisse m'arriver, qu'il me quitte. Comment j'aurais pu le savoir ? Il était toute ma vie, sans lui je n'existais pas. "

     

     

  • Vol 93

    medium_vol93.jpgJe ne suis pas vraiment fan des films aux scénarios catastrophiques. Peut-être que je suis trop sensible pour ça. Mais qu’importe ? Hier soir, je suis allée voir Vol 93 au cinéma. Ce n’est pas un film au scénario catastrophique. Non, c’est pire.

    11 septembre 2001, une date bien ancrée dans nos mémoires. Même si on aime ou pas les américains, même si on se sent ou pas concernés, on observe, et on ne peut rien faire. Ce film est un drame auquel on assiste, impuissants.

    Ce jour-là, 4 avions ont été détournés. Deux se sont encastrés dans les Twin Towers, un s’est crashé dans le Pentagone. Et le dernier, ce fameux vol 93 s’est écrasé quelque part loin de sa cible, grâce aux passagers qui se sont révoltés contre les terroristes.

    Minute après minute, on revit cette tragique matinée, le départ du vol 93, les premiers avions à être détournés. On revoit les Twin Towers en feu après le premier avion, on sent son cœur se serrer lorsque le deuxième explose devant les caméras et surtout, devant les américains sidérés. On suit les responsables des aéroports et l’armée qui ne fait rien. On se rend compte du manque d’organisation, sûrement un défaut de communication.

    Et puis, il y a les passagers. On sait comment ça finit, il n’y a pas d’autre issue. Ils vont mourir. Malgré tout. Les minutes passent, c’est parfois insoutenable, parfois c’est violent, parfois on voudrait pleurer devant tout ça.

    Ce n’est pas un film catastrophe, c’est pire. Tout ceci s’est vraiment passé, et l’histoire ne changera pas. On ne peut pas se dire, ‘oh, ce n’est que du cinéma, ce genre de choses n’arrive pas en vrai’. Et bien non, ou si, ou je ne sais plus, ça arrive, c’est arrivé, et ça ne laisse pas de marbre.

    Paul Greengrass a déjà réalisé Bloody Sunday, que j’avais étudié pour mon exposé sur le même thème. Une fois encore, il offre un regard plutôt neutre sur l’événement, il ne prend pas parti contre les terroristes, ou contre les autorités qui n’ont pas agi assez vite. Il relate les faits avec cette capacité incroyable à émouvoir, à percevoir toute la portée tragique du moment. Ça ne donne pas dans le larmoyant, mais ça oblige à affronter un peu ce 11 septembre qui a généré tellement de mauvaises choses.

    On sort du cinéma un peu troublé, incapable de bien réaliser. Il faut se dire que c’est vrai, peut-être un peu adapté, quoi que j’en doute, ou bien, je m’en moque. C’est un docu-fiction, c’est bien réalisé, c’est prenant, c’est révoltant, ça touche.

    Et puis, on retourne à nos petites vies. C’était du cinéma, c’était la réalité, on s’en moque. On ne peut pas juger ce film sans l’avoir vu. Beaucoup sont sceptiques quant à aller le voir. Ça regarde chacun. Moi, j’ai apprécié, avec mon recul, ma façon de voir les choses. Et c’est la seule chose qui compte. Je vous le conseille, bien sûr, mais je suis persuadée que la portée de Vol 93 dépend vraiment des mentalités. On n’aborde pas tous ce film de la même manière.

  • Douglas Kennedy - Les Charmes Discrets de la Vie Conjugale

    medium_douglas.jpgJ'adore Douglas Kennedy. Pour cette quatrième lecture de l'auteur, j'ai encore été épatée. Impossible de lâcher l'histoire avant la dernière page. Il parvient avec une telle aisance à mettre en scène des jeunes femmes un peu torturées qu'on ne croierait pas que c'est un homme qui écrit ! Et je l'admire pour ça, car à chaque fois, on se sent très proche des héroines qui traversent les drames de leurs vies. Que dire de plus, à part que c'est un livre génial sur la vie de couple monotone, et qui vire au drame après quelques péripéties mal gérées ? Toujours plaisant à lire, je n'ai réussi à lâcher mon livre qu'en fermant la dernière page. J'y aurais passé la nuit !

     Résumé :

     Le destin d'une femme à travers les mutations de son temps, les mystères de l'union conjugale, l'électrique confrontation entre aspirations progressistes et valeurs conservatrices... Et l'exceptionnel talent de Douglas Kennedy. Pour ses intellectuels de parents, Hannah Buchan est une vraie déception. A vingt ans, au lieu de grimper sur les barricades et de se fondre dans l'ébullition sociale des années soixante-dix, elle n'a d'autre ambition que d'épouser son petit ami médecin et de fonder une famille. Installée dans une petite ville du Maine, Hannah goûte aux charmes très, très discrets de la vie conjugale. C'est alors que le hasard lui offre l'occasion de sortir du morne train-train de son quotidien : malgré elle, Hannah va se rendre complice d'un grave délit. Trente ans plus tard survient le 11 septembre, et avec lui le temps du doute, de la remise en question, de la suspicion. Le passé de Hannah va resurgir inopinément. Et du jour au lendemain son petit monde soigneusement protégé va s'écrouler...